Lanleff (/lɑ̃.lɛf/) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne. Lanleff appartient au pays historique du Goëlo.

Géographie

Une station météorologique se situe sur la commune. Les relevés effectués servent aux prévisions locales émises par Météo France.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1987 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Urbanisme

Typologie

Au , Lanleff est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022. Elle est située hors unité urbaine. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paimpol, dont elle est une commune de la couronne,. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants,.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (53,3 %), terres arables (30,6 %), forêts (16,1 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Lanlem en 1148, Lanlain en 1262, Lanlem en 1269, Loulem à la fin du XIVe siècle, Lanleff en 1626.

Son nom vient du breton lann qui signifie ermitage et du nom de la rivière Le Leff (notée Lem en 1202, Leim en 1220, Lem en 1263, Leve, Lev en 1330).

Histoire

Lanleff était une trève de Lanloup enclavée dans l'évêché de Saint-Brieuc, faisait partie du doyenné de Lanvollon relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de Notre-Dame.

Sous l'Ancien Régime, Lanleff appartenait également au comté du Goëlo.

  • 1790 : érigée en commune ;
  • 1836 : érigée en paroisse.

Le XXe siècle

La Première Guerre mondiale

La petite commune de Lanleff paie un lourd tribut à la Première Guerre mondiale : 7 % de la population de 1911 a été décimée (moyenne départementale : 4,7 %).

Le monument aux morts fait état de 14 soldats morts pour la France, tous victimes de la Première Guerre mondiale.

Politique et administration

Démographie

Lieux et monuments

  • Église Sainte-Marie

Temple de Lanleff

Le « temple de Lanleff » est un monument en ruines, en grès rose. Ce plan circulaire, peu fréquent dans la région, a suscité chez les premiers archéologues de nombreuses hypothèses « quant à son origine et son utilisation : temple romain ou gaulois, baptistère mérovingien ou encore église des Templiers (qui explique le nom populaire donné à l'édifice, bien que leur présence ici n'ait jamais été attestée) ». C'est en fait une ancienne église romane , construite sur un plan circulaire, comme , plus tard l'église abbatiale Sainte Croix-de-Quimperlé. Si sa forme fait référence à celle du Saint Sépulcre de Jérusalem, il s'agit ici « d'une rotonde mariale dont le nombre est grand en Europe à l'époque romane ».

En l’absence de documents d’archive précisant la date de construction, la datation repose uniquement sur l’analyse stylistique de l’édifice et prête à débat. Si certains y voient un édifice du Xe siècle, voire pré-roman à cause du caractère archaïque de ses sculptures, un certain nombre de spécialistes s’accordent pour le dater du début du XIIe siècle du fait de sa structuration spatiale très maîtrisée et de son animation murale puissante,.

Le premier document qui y fait référence date du XIe – XIIe siècle : l’église Sainte-Marie de Lanleff apparait dans un acte de donation non daté aux moines de Léhon par Trihan de Chatelaudren : cette donation est postérieure à 1061, date à laquelle le père de Trihan apparait dans une charte comme seigneur de Chatelaudren, mais antérieure à 1148, date à laquelle la donation est rappelée par un acte d’Henri de Goëlo. Puis il faut attendre le XVIIIe siècle pour en trouver à nouveau mention chez différents auteurs. Après un voyage d’étude en Bretagne, Prosper Mérimée s’intéresse au Temple et le fait inscrire, selon certains auteurs, à l’inventaire des monuments historiques en 1840.[réf. nécessaire] Il est classé au titre des monuments historiques depuis 1889,.

L'édifice se présente à l’origine sous la forme de deux enceintes circulaires concentriques séparées par un déambulatoire. Aujourd’hui, ne reste qu’une partie de l’enceinte extérieure comportant encore deux absidioles sur trois préexistantes. L’enceinte intérieure est constituée de 12 arches soutenues par 12 piliers imposants. Ceux-ci sont ornés, sur leurs chapiteaux et sur leurs bases de sculptures expressives énigmatiques.

L'édifice est également remarquable par les éléments décoratifs qui ornent les chapiteaux (représentations humaines, animales, décors géométriques) et les bases de colonnes. On en a compté plus de 140. L'un des plus visibles est la représentation humaine aux mains de très grands doigts qu'Olivier Pagès a appelé Adam pudique (voir photo ci-dessous). Le temple de Lanleff qui servait au XIXe siècle de vestibule à l'église paroissiale Sainte-Marie, fait l'objet de recherche historique par l'association « Le temple de Lanleff » créée le , laquelle propose des visites et conférences.

Héraldique

Notes et références

Notes

Cartes

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles Floquet, Le temple de Lanleff. Spézet, Ed. Keltia Graphic, 1999, 96 pp.
  • Olivier Pagès, Le temple de Lanleff. Dossier. Perros-Guirec, éd. La Tilv. 1998. 112pp ill.

Articles connexes

  • Liste des communes des Côtes-d'Armor

Liens externes

  • La commune de Lanleff sur le site officiel de la Communauté de Communes Paimpol-Goëlo
  • Le site Internet de l'association « le Temple de Lanleff »
  • «Contes et légendes Bretagne, le bastion du diable», 13h week-end, Journal de 13 heures, France deux 8 février 2020
  • Site de la Société d'études historiques et archéologiques du Goëlo
  • Portail des communes de France
  • Portail des Côtes-d’Armor

Photo à Lanleff (22290) La mairie Lanleff, 349666

Lanleff, une commune des Côtes d'Armor Bretagne découverte

LANLEFF(22)Le temple de Lanleff À Voir

LANLEFF(22)Le temple de Lanleff À Voir

Le temple de Lanleff